Vous avez envie de faire passer vos productions à l'étape supérieure, vous n'êtes pas satisfait du résultat sans savoir par où commencer ? Découvrez ici la suite de l'article des 8 conseils pour professionnaliser vos productions musicales afin d'y voir un peu plus clair.
👀 Utilisez des références 👀
Il ne vous viendrait pas à l'idée de partir en vacances sans avoir au préalable glané quelques renseignements sur votre destination ou sans embarquer une carte avec vous. Dites vous
que la référence est là pour la même raison.
Avant de commencer votre production, il est important d'avoir une idée assez claire de la direction dans laquelle vous voulez aller. Produisez sans avoir de plan de route et vous allez perdre du temps et de l'énergie ! Gardez vous du temps pour l'expérimentation, mais faites-le dans le cadre de la direction que vous avez décidé auparavant, vous serez plus inspirés et plus efficaces.
Si vous travaillez pour un artiste qui a une idée précise de la direction, demandez-lui de vous fournir plusieurs références. Je demande généralement entre deux et trois titres. S'il ne sait pas, soumettez-lui en plusieurs en expliquant comment cela peut s'accorder avec sa composition.
Une fois que vous avez trouvé la référence, insérez-la dans votre logiciel et faites en sorte que le volume soit identique à votre session puis portez votre attention sur ces quelques points :
Instrumentation 👉🏼 Identifiez les différents instruments
Structure et transitions 👉🏼 Ecoutez la structure et comment les transitions sont mises en valeur
Rôle des différents instruments 👉🏼 Quel instrument à un rôle rythmique, contrechant etc...
Rapports entre les instruments 👉🏼 Les basses par rapport aux percussions, le chant par rapport aux guitares, etc...
Vous pouvez ainsi préparer votre session avec des instruments aux timbres similaires à la référence. Préchargez plusieurs instruments avant d'attaquer la production et évitez ainsi d'être coupés dans votre élan.
💡Gardez à l'esprit que le but n'est pas ici de singer, mais d'avoir un plan de route pour aboutir à une production cohérente avec le reste du marché auquel votre production se destine. Même pour un simple guitare/voix, il existe une multitude de façon d'aborder la question, types de micro, de guitare, renversements des accords, présence de chœurs. Face à l'immensité des choix il est important d'avoir un guide.
Pour revenir à la métaphore du début, rien ne vous empêche, même si vous avez bien préparé votre voyage, de vous écarter du chemin pour flâner et admirer la vue.
La référence est simplement là comme "reality check" pour vous remettre sur les rails si vous pensez être allez trop loin dans la mauvaise direction.
🥄 Mélangez les timbres, pas les voix 🥄
Si vous n'avez pas entendu parler du layering, il s'agit d'une technique qui consiste à mélanger plusieurs instruments qui jouent exactement la même chose. Mélanger les timbres permet de créer de l'épaisseur à son de basse par exemple ou d'ajouter de la richesse à un son de caisse claire. Cela permet de créer des sons uniques et identifiables pour renforcer l'identité de votre production tout en gardant la clarté d'un arrangement épuré.
⚠️Ne mélangez pas deux instruments qui ont un timbre similaire, optez plutôt pour des sons complémentaires. Doublez un son de basse électrique avec un son de basse analogique par exemple. Vous gardez la dynamique et la chaleur de votre partie de basse électrique mais le synthétiseur va venir vous apporter la rondeur qu'il vous manquait.
💡S'il s'agit d'instruments de type midi vous pouvez tout simplement dupliquer la piste et changer l'instrument de la nouvelle piste. Trouvez un équilibre entre les deux afin de tirer le meilleur parti des deux.
💡Si vous travaillez avec de l'audio, utilisez la fenêtre d'arrangement de votre logiciel pour visualiser la piste que vous souhaitez doubler. Calez la seconde piste pour qu'elle corresponde précisément à ce que fait la première. Plus vous serez précis, plus le résultat sera efficace.
🎚️ Ne mixez pas pendant la production 🎚️
Il est tentant de régler des problèmes de mixage pendant la production, comme cette cymbale qui résonne à n'en plus finir. Cependant travailler de cette manière risque de vous éparpiller et vous empêcher d'avancer.
Imaginez vous travailler en équipe et que l'ingénieur.e du son vienne en permanence vous interrompre et prendre votre place pour corriger des problèmes de mixage. Vous seriez tenté de lui dire d'aller se faire cuire un œuf en attendant que vous terminiez votre travail. Et même si c'est probablement vous qui portez toutes ces casquettes, faites en sorte de n'en porter qu'une à la fois ! N'essayez pas de régler des problèmes qui n'existeront peut-être plus quand la production sera terminée.
Cela étant dit, il va falloir déterminer ce qui appartient au mixage de ce qui relève de la production. Vous allez voir qu'il est parfois compliqué de les départager.
Ce qui appartient à la production :
Effets créatifs (reverb, chorus etc)
Son de guitare
La prise de son (type de micro, placement, etc)
Patch de synthé
Ce qui appartient au mixage :
Volume
Panoramique
Equalisation
Compression
Réverbérations de type "room"
Bien entendu il existe un tas de facteurs qui font que la liste va se trouver changée. Et d'une manière moins exhaustive, posez vous régulièrement la question si ce que vous êtes en train de faire est utile à la production. D'autant qu'en accumulant des effets vous risquez de ralentir votre ordinateur et augmenter la latence qui sont des éléments important pour garder de la fluidité lors de la production.
🦾 Conseils bonus, utilisez vos atouts 🦾
Pour terminer cette série, voici une série de conseils bonus. Il s'agit de pistes de réflexion, à méditer donc.
Mettez en avant vos atouts :
Quand on se lance dans la production musicale, on a envie de tout essayer et tenter de repousser ses limites. Et dans un premier temps je ne saurais que trop vous le recommander. Cependant si vous souhaitez vous professionnaliser et travailler pour d'autres artistes, il vous faut connaître vos atouts et vos faiblesses. Sachez mettre en valeur vos qualités. Si vous êtes un incroyable guitariste, mettez le en avant. Si vous avez une connaissance approfondie des percussions indienne, utilisez vos tablas !
Soyez créatifs :
Si vous n'avez pas ce qu'il faut sous la main, faites autrement. Par exemple, si l'acoustique de votre home studio est catastrophique, privilégiez les instruments virtuels ou les instruments avec des câbles (guitare acoustique, basse électrique, etc…) Et pourquoi ne pas faire vos prises de son en extérieur ou dans des lieux atypiques ? Transformez vos faiblesses en atouts .
Sortez de votre zone de confort :
N'hésitez pas à vous mettre (un peu) en danger en sortant de votre zone de confort. Collaborez avec des artistes dont l'univers ne vous est pas familier. Essayez de jouer de nouveaux instruments ou d'apprendre à utiliser d'autres logiciels. Stimulez votre créativité. La production est un immense terrain de jeu qui n'attend que vous.
Assumez vos choix :
Parait-t-il que le pire pour un artiste est de laisser indifférent, n'ayez pas peur des parti pris. Une production musicale qui a du caractère est une production musicale qui interpelle. Cela peut-être l'utilisation d'un instrument atypique, d'une rythmique surprenante ou même d'un effet sonore.
Soignez votre entrée :
Il faut toujours soigner son entrée ! C'est d'autant plus vrai aujourd'hui dans un marché aussi saturé qu'est celui de la musique. Si vous parvenez à rendre votre production immédiatement identifiable vous réussirez à vous démarquer. Et cela s'applique autant pour le streaming, pour la scène et même en club.
Et voilà, s'en est finit pour cette série d'articles. Si ces conseils vous ont plu, vous pouvez partager l'article cela aidera grandement le blog à se lancer !
